Avec l'essor des Plans d'épargne retraite et face aux incertitudes économiques et géopolitiques, la gestion dynamique des placements devient primordiale. Il en est de même pour les arbitrages et l'allocation d'actifs afin de maximiser et maintenir les rendements.
Le PER est un outil puissant pour préparer votre retraite et qu’il doit être ajusté en fonction de certains paramètres. Ce, principalement en tenant compte de l’âge et du profil de risque.
Le PER : pour se constituer un capital à convertir en rentes au départ à la retraite
Avant d’aller plus loin, rappelons que le PER permet de vous constituer un capital grâce à vos versements réguliers jusqu’à votre départ à la retraite. Les sommes capitalisées seront alors converties en rente viagère, c’est-à-dire en revenus versés sans interruption jusqu’à votre décès. Grâce à la loi PACTE, ce placement permet une autre option : celle de récupérer ces sommes sous forme de capital.
Par ailleurs, le PER est un outil d’optimisation fiscale, notamment grâce à la déductibilité des versements effectués, ce qui en fait un choix privilégié pour beaucoup d'épargnants.
La gestion dynamique : des arbitrages en temps réel
La gestion dynamique est une approche d’investissement qui ajuste en temps réel les allocations d’actifs en fonction de plusieurs critères. Par exemple, les conditions de marché, les opportunités, les risques et aussi les objectifs ainsi que l’âge de l'épargnant. Contrairement à une gestion statique où les choix d'investissement sont figés dans le temps, la gestion dynamique permet de réagir aux fluctuations économiques et financières.
Pour un PER, la gestion du portefeuille est confiée par défaut à un gestionnaire d’actifs spécialisé dans le domaine du private et du public equity. Il s’agit alors de gestion pilotée à horizon : les investissements seront plus ou moins risqués en vue d’atteindre une certaine performance, lorsque l’investisseur est jeune, tandis que le portefeuille sera davantage sécurisé à l’approche de la retraite. C’est ce que nous aborderons dans le paragraphe suivant.
L’allocation d’actifs selon l’âge
L’idée est de diversifier les investissements pour optimiser les rendements, en tenant compte du temps restant par rapport au départ à la retraite. L’allocation évolue alors avec l’âge de l’épargnant :
Pour les jeunes de 20 à 30 ans : accélération de la croissance
Les jeunes ayant un profil de risque plus ou moins élevé, leur portefeuille contiendra une importante proportion d’actions. Il est permis d’investir dans des actifs volatils en raison de leur horizon de placement long et des performances qui en sont généralement associées.
Pour les adultes de 30 à 50 ans : stabilisation progressive
Le niveau de risque toléré est de modéré à plus ou moins élevé. Une combinaison d’actions, d’obligations et d’autres actifs moins volatils est requise. L’objectif est de maintenir la croissance des capitaux tout en réduisant progressivement les risques.
Pour ceux approchant de la retraite (50 à 55 ans) : protection du capital
Le niveau de risque est de faible à modéré. Une majorité d’obligations et d’actifs moins risqués, c’est-à-dire avec une part réduite d’actions, composeront le portefeuille. L’objectif est de préserver le capital pour générer un revenu stable et préparer une transition progressive vers la retraite.
À la veille de la retraite, c’est-à-dire à quelques mois avant le rachat du contrat, les actifs sécurisés seront privilégiés à 95%. À ce stade, le capital est en effet prêt à être converti en rentes.
Le profil de risque : adapter les choix d’investissement
Au-delà de l’âge, chaque investisseur se distingue par son propre profil de risque, influencé par des facteurs tels que la situation financière et personnelle. Un profil de risque peut être classé comme conservateur, modéré ou dynamique, et cette classification influencera fortement l’allocation d’actifs.